Elle partage ses frontières avec le Laos à l’est et au nord-est, avec le Cambodge au sud-est, avec la Malaisie au sud et avec la Birmanie (Myanmar) au nord-ouest et à l’ouest.
D’une superficie de 513 115 km², le pays est comparable en taille à la France. Il s’étend du 5ᵉ au 21ᵉ parallèle nord, soit près de 1 770 km du sud de la Malaisie jusqu’au point de jonction entre le Laos et la Birmanie. Sa largeur maximale atteint 805 km, mais elle se réduit à moins de 50 km au niveau de l’isthme de Kra. Cette configuration géographique confère à la Thaïlande une grande diversité de paysages et de climats. La partie centrale, la plus densément peuplée, est dominée par le bassin fertile du fleuve Chao Phraya. Autour de cette plaine s’articulent quatre grandes régions naturelles. Au nord et à l’ouest, le relief est marqué par des chaînes montagneuses, prolongement du massif himalayen. Ces montagnes abritent forêts, minorités ethniques et sites historiques. À l’est, s’étend le vaste plateau de Khorat, aux sols moins fertiles mais riches en traditions rurales. Au sud-est, entre le Cambodge et le golfe de Thaïlande, se dressent des collines calcaires et des zones côtières. Enfin, au sud, la péninsule malaise s’étire vers la mer d’Andaman et le golfe de Thaïlande. Cette région est réputée pour ses plages paradisiaques, ses îles et ses parcs marins.
Le climat de la Thaïlande est de type tropical, chaud et humide tout au long de l’année. Il existe toutefois des variations sensibles entre le nord montagneux et le sud côtier. Le pays connaît trois saisons principales, rythmées par les moussons. La saison chaude s’étend de mars à mai, avec des températures élevées. La saison des pluies, de juin à octobre, est marquée par des averses intenses mais brèves. Enfin, la saison fraîche, de novembre à février, offre un climat plus doux et agréable. De mars à octobre, les vents de mousson du sud-ouest apportent chaleur et humidité. Les températures oscillent alors entre 25 °C et 37 °C selon les régions. De novembre à février, les vents du nord-est assèchent l’atmosphère et rafraîchissent le pays. Les températures descendent parfois jusqu’à 14 °C dans le nord, mais restent autour de 30 °C dans le sud. Cette alternance saisonnière influence fortement l’agriculture, la vie quotidienne et le tourisme.
Les rizières du centre profitent des crues du Chao Phraya, tandis que les plages du sud attirent les visiteurs en saison sèche. La diversité géographique et climatique de la Thaïlande en fait une destination unique. Entre montagnes, plaines fertiles, plateaux arides et littoraux tropicaux, le pays offre une mosaïque de paysages. Cette richesse naturelle et culturelle contribue à son attrait mondial et à son identité singulière.
constitue le cœur géographique et économique du pays.Située au sud immédiat de Bangkok, elle s’étend sur environ 400 km du nord au sud.Sa largeur varie de 100 à 150 km d’est en ouest, formant une vaste plaine fertile.Cette zone accueille près de 27 % de la population thaïlandaise.Elle est considérée comme le véritable « grenier à riz » de la nation.Les sols y sont d’une fertilité exceptionnelle, favorisant une agriculture intensive.Le fleuve Chao Phraya irrigue cette plaine et rythme la vie des habitants.Un réseau complexe de canaux, appelés klongs, complète ce système naturel.Ces canaux permettent de maîtriser les crues saisonnières et d’optimiser les récoltes.La riziculture domine largement, mais d’autres cultures prospèrent également.On y trouve des vergers, des plantations de canne à sucre et des légumes variés.La région centrale est aussi un carrefour historique et culturel.De nombreuses anciennes capitales, comme Ayutthaya, y témoignent du passé royal.Les plaines abritent également des villages traditionnels et des marchés flottants.La proximité de Bangkok renforce encore son rôle stratégique.Les infrastructures modernes y côtoient les paysages agricoles ancestraux.Cette dualité illustre la richesse et la vitalité de la région.Le climat tropical, avec ses moussons, favorise plusieurs récoltes par an.Les habitants tirent parti de cette abondance pour alimenter tout le pays.La région centrale incarne ainsi à la fois le berceau agricole et le poumon économique de la Thaïlande.
Chiang Mai, surnommée « la rose du Nord », est la capitale culturelle et économique de la région.
Chiang Rai, plus au nord, ouvre la porte vers le fameux Triangle d’Or. Le nord a longtemps été le cœur du royaume de Lanna, dont l’héritage est encore visible. Les temples, les traditions et l’architecture rappellent cette identité singulière. Les montagnes servent aussi de frontière naturelle avec les pays voisins. Les routes sinueuses relient les vallées aux hauts plateaux. Les grottes, cascades et parcs nationaux renforcent l’attrait touristique. Cette géographie a façonné un mode de vie adapté aux reliefs et aux saisons. Le nord de la Thaïlande est donc à la fois un espace de nature préservée et de culture vivante. Il incarne une région charnière entre la Thaïlande et le reste de l’Asie du Sud-Est.
La région nord-est de la Thaïlande, connue sous le nom d’Isan, s’étend sur un vaste plateau appelé plateau de Khorat. Elle est bordée au nord et à l’est par le fleuve Mékong, qui marque la frontière naturelle avec le Laos.
Au sud, elle partage une longue frontière avec le Cambodge. À l’ouest, l’Isan est séparée de la plaine centrale par la chaîne des monts Phetchabun. Le relief est globalement plat, ponctué de collines et de petites montagnes. Les sols sont souvent composés de latérite, peu fertiles et difficiles à irriguer. Le climat est marqué par une saison sèche longue et rigoureuse. Les précipitations sont concentrées entre mai et octobre, lors de la mousson. Cette géographie limite les cultures intensives, mais favorise la riziculture pluviale. Le Mékong et ses affluents, comme le Mun et le Chi, irriguent une partie des terres. Ces rivières jouent un rôle vital pour l’agriculture et la pêche locale. La région est moins industrialisée que le centre ou le sud du pays. Elle reste fortement tournée vers l’agriculture vivrière.
Les paysages alternent entre rizières, forêts sèches et plateaux arides. L’Isan abrite aussi des parcs nationaux et des zones montagneuses préservées. Les frontières naturelles ont favorisé les échanges culturels avec le Laos et le Cambodge. Cette situation géographique explique la forte influence lao dans la langue et les traditions.
Les villes principales, comme Khon Kaen, Udon Thani ou Nakhon Ratchasima, sont des carrefours régionaux. L’isolement relatif de l’Isan a longtemps freiné son développement économique. Aujourd’hui, sa position frontalière en fait un espace stratégique entre la Thaïlande et ses voisins.
La région sud de la Thaïlande s’étend sur une longue péninsule reliant le centre du pays à la Malaisie. Elle est encadrée à l’est par le golfe de Thaïlande et à l’ouest par la mer d’Andaman. Cette double façade maritime lui confère plus de 3 000 km de côtes.
Le sud est traversé par l’isthme de Kra, zone la plus étroite du pays. Le relief est marqué par des chaînes montagneuses qui descendent vers la péninsule malaise. Ces montagnes abritent des forêts tropicales denses et une biodiversité exceptionnelle. Les plaines côtières alternent avec des lagunes, des mangroves et des plages de sable fin.
Le climat y est tropical humide, influencé par deux moussons. Les pluies sont abondantes presque toute l’année, surtout sur la côte ouest. Cette humidité favorise la culture de l’hévéa et du palmier à huile. La région est aussi riche en ressources halieutiques grâce à ses mers poissonneuses. Les îles, comme Phuket, Koh Samui ou Koh Phi Phi, sont mondialement connues. Elles attirent des millions de visiteurs pour leurs paysages marins spectaculaires. À l’intérieur des terres, on trouve des parcs nationaux et des cascades impressionnantes. Le sud abrite également le plus grand lac naturel du pays, le lac Songkhla. Les provinces frontalières du sud partagent une culture marquée par l’influence malaise. Cette situation géographique en fait un carrefour entre bouddhisme et islam. Les ports du sud jouent un rôle stratégique dans le commerce maritime. La proximité avec la Malaisie et Singapour renforce son importance économique. Ainsi, le sud de la Thaïlande est à la fois une région de nature, de cultures et d’échanges.
Bangkok et ses environs regroupent plus de 10 millions d’habitants. Elle constitue le principal pôle économique, politique et culturel du pays. Pourtant, la Thaïlande conserve encore de vastes espaces ruraux. En 2025, environ 53,5 % de la population vit désormais en zone urbaine. Cela signifie qu’un peu moins de la moitié des Thaïs reste en milieu rural. Cette proportion a fortement diminué par rapport aux décennies passées. Dans les années 1980, plus de 70 % des habitants vivaient encore de l’agriculture. Aujourd’hui, l’agriculture n’emploie plus qu’environ 30 % de la population active. La riziculture demeure cependant l’activité emblématique des campagnes. Les rizières façonnent toujours le paysage et le rythme de vie rural. Les fleuves, comme le Chao Phraya et le Mékong, restent essentiels à l’irrigation. Les forêts et les collines abritent encore des communautés villageoises. La pêche, surtout dans le sud et le long des côtes, garde une importance locale. Mais la diversification économique attire de plus en plus de jeunes vers les villes. Les migrations internes alimentent la croissance urbaine, notamment à Bangkok. Les villes régionales comme Chiang Mai, Khon Kaen ou Phuket se développent aussi. Cette urbanisation rapide transforme les modes de vie et les paysages. La Thaïlande se situe donc à la croisée entre tradition rurale et modernité urbaine. Elle illustre la transition d’un pays agricole vers une société de plus en plus urbaine.